« Les actifs non cotés sont un vecteur important de diversification de l’épargne de nos clients »
Ecrit par Amélie Dupraz
Publié le 31 mars 2025
« La loi industrie verte a été un vrai challenge pour la plupart des assureurs, car elle emportait énormément d'enjeux ! » : si Spirica avait pris les devants, en intégrant dans ses gammes des offres en non coté, dès 2018, sa directrice générale, Anaïd Chahinian, a relevé au cours des derniers mois de nombreux défis pour les acteurs de l’assurance. « Pour notre part, chez Spirica, nous bénéficions de plusieurs années d’expérience, aussi la phase d’intégration d’offres en non coté dans nos gestions pilotées a été plus aisée, se félicite Anaïd Chahinian. Nous avions pu roder nos process et former nos équipes, qui sont désormais à l’aise avec cette classe d’actifs, car nous avions la conviction qu’elle était un vecteur important de diversification de l’épargne de nos clients, leur permettant de bénéficier de la croissance des PME ».
Par ailleurs, l’enjeu de la liquidité de ces supports est « un enjeu crucial pour les assureurs-vie » confirme Anaïd Chahinian. En amont, l’objectif est de « sélectionner des sociétés de gestion partenaires avec une grande attention, puis de construire une gamme de fonds en laquelle nous avons confiance ». L’analyse du profil des souscripteurs doit permettre d’ouvrir la souscription à ces supports à « des épargnants conscients qu’il s’agit d’un investissement de long terme ». Dans cette perspective, l’accompagnement des partenaires distributeurs est clé. « Nous souhaitons apporter à nos partenaires, nos réseaux commerciaux, une information pertinente, afin qu’ils offrent un conseil de manière éclairée » souligne Anaïd Chahinian.
Elle relève cependant « une asymétrie entre les souscripteurs et les assureurs puisque l’assurance-vie est un produit fondamentalement liquide, d’où les clients peuvent facilement sortir, ce qui implique une capacité à gérer cette liquidité de la part des assureurs, grâce à leur horizon long et leurs importants stocks d’actifs ». Dans ce domaine, la loi industrie verte a offert aux assureurs des outils pour gérer le risque de liquidité, cependant « la réglementation reste un peu ancienne, très exigeante et elle gagnerait peut-être à être mise à jour, afin de s’adapter aux contrats, aux risques qui existent aujourd’hui, afin que nous puissions réellement tarifer ce risque ».
Enfin, Anaïd Chahinian souhaite que Spirica œuvre aussi à l’amélioration de « l’éducation financière des clients finaux à travers des supports pédagogiques ». « Nous sommes convaincus que le rôle des conseillers sera facilité par une meilleure compréhension par leurs clients des sujets financiers, les différences entre actifs liquides et non liquides, de court ou de long terme » conclut Anaïd Chahinian.
Director - Wealth Management - Marketing & Product Development
Dupraz