"Inciter les acteurs de l'épargne à proposer d'une manière plus systématique des offres en non coté est amplement justifiée"
Ecrit par Amélie Dupraz
Publié le 13 mars 2025
Mathieu Chauvin, Président d’ERES en est convaincu : « Inciter les acteurs de l'épargne à proposer d'une manière plus systématique des offres en non coté est amplement justifié : l’épargne des Français doit pouvoir financer l’économie productive à travers les entreprises non cotées et être exposée à des classes d'actifs alternatives et décorrélées des marchés cotés » juge-t-il dans le cadre de cette interview. Dans cette perspective, le caractère impératif de ces nouvelles dispositions issues de la loi industrie verte lui semble naturel : « Il était nécessaire d'imposer par la loi que les grilles de gestion pilotée, disponibles dans les contrats d'assurance vie et dans les plans d'épargne retraite, comprennent une quote part allouée au non coté ».
En tant qu’acteur de l’épargne salariale et retraite, ERES s’était déjà saisi de l’opportunité de lancer des offres en non coté dans le sillage de la loi Pacte de 2019. « Cette loi nous a permis d’introduire des FCPR à l’intérieur des enveloppes d’épargne retraite individuelle et d’épargne salariale. Cette démarche a généré un fort intérêt chez nos clients, chez les représentants des salariés, donc chez les partenaires sociaux, qui se doivent de faire les bons choix pour le compte de leurs collègues. Ainsi cette nouvelle offre a eu un très beau succès » relate Mathieu Chauvin.
L’accompagnement des entreprises dans l’introduction du non coté dans leurs dispositifs d’épargne retraite est en effet crucial. « Nous devons prévoir un aménagement des grilles de gestion pilotée, un déploiement automatique dans tous les plans inter-entreprises. Puis, nous devons rencontrer toutes les entreprises équipées avec des dispositifs sur-mesure pour leur permettre de référencer ces produits à l'intérieur de leurs enveloppes. Cela passe par des discussions avec les partenaires sociaux, afin de faire évoluer par avenant leurs dispositifs » détaille Mathieu Chauvin.
Enfin, selon le président d’ERES, « la deuxième partie du chemin, qui sera sans doute la plus longue, est celle de l’acculturation des salariés afin de parvenir à une bonne compréhension de la vertu des actifs non cotés pour eux, en termes de diversification de leur épargne vers des actifs moins volatils que les marchés d’actifs cotés. Et pour ce faire, nous devrons pouvoir nous appuyer sur de bons pédagogues. »
Director - Wealth Management - Marketing & Product Development
Dupraz